Accompagnement au sommeil et enfants qui partagent une chambre
- Samantha Ciarlet
- 9 avr. 2024
- 3 min de lecture

Votre "grand” partage sa chambre avec votre tout-petit ? Scenario assez fréquent ! Et comme pour chaque parent votre crainte c’est de déranger votre “grand” avec un “tout-petit” qui ne fait pas encore ses nuits et pour qui vous souhaitez débuter un accompagnement.
C'est une préoccupation légitime, et j'aimerais avoir une solution magique pour que votre “grand” bénéficie du même sommeil ininterrompu que lorsqu'il avait la chambre pour lui tout seul, mais malheureusement, ce n'est pas réaliste… A moins que comme le fils d’une de mes clientes, votre “grand” est le sommeil très lourd !!
Avant d'aborder le paragraphe suivant, sachez que je n'utilise PAS l'approche "pleurer pour s'endormir" pour l'apprentissage du sommeil. Je ne vous demanderai jamais de laisser un bébé qui pleure seul jusqu'à ce qu'il s'endorme.
Cela dit, l'apprentissage du sommeil va impliquer quelques pleurs. En fait, l'arrivée d'un bébé implique beaucoup de pleurs, là je ne vous apprend rien ! Et l'apprentissage du sommeil du tout-petit dans la chambre commune entrainera quelques réveils et perturbation pour votre ainé.
Mais demandez-vous : interrompre un petit peu le sommeil de cet enfant pendant une semaine ou deux pour que toute la famille fasse ses nuits, ou bien passer plusieurs années de nuits entrecoupées et de fatigue prolongée ? Je suis certaine que vous avez déjà la réponse à cette question !
Une fois que vous avez décidé d'aller de l'avant et de débuter un accompagnement, dans un premier temps le mieux c'est de réfléchir à comment vous pouvez minimiser l'impact de cet accompagnement sur votre ainé, et sur ce point, j'ai quelques bons conseils à vous donner.
Tout d'abord, si possible, commencez le programme dans votre propre chambre. Installez bébé dans un couffin, un lit parapluie ou son lit à barreau si possible dans un coin de la chambre ou bébé ne vous voit pas directement (ou bien séparez la pièce en suspendant un rideau entre votre lit et le couffin.) Si bébé vous voit, il associera ses endormissements à vous et le jour où vous le mettrez dans sa chambre il faudra lui ré-apprendre à s'endormir seul !Une fois que bébé a acquis quelques compétences et semble pouvoir s'endormir seul, vous pouvez le transférer dans la chambre de votre ainé.
À moins que vous n'ayez une chance extraordinaire, vous rencontrerez une certaine résistance, tant de la part du bébé que de son frère ou de sa sœur. Il s'agit d'un changement de routine qui rendra l'heure du coucher un peu plus difficile pour vos petits. Essayez donc de planifier cette transition pour un week-end ou, mieux encore, une semaine où vous n'avez pas beaucoup d'autres obligations, comme une semaine de vacances par exemple. (école maternelle, fêtes d'anniversaire, etc.)
Prenez le temps d'expliquer à votre ainé ce qui se passe, et faites-lui comprendre que si bébé se réveille en pleurant, vous serez là sous peu pour vous occuper de lui. Plus il comprendra ce qui se passe, moins il sera agité par les perturbations nocturnes de son nouveau colocataire.
En ce qui concerne les siestes, dans un premier temps, je vous recommande de séparer vos petits. Mettez-en un dans la chambre et mettez l'autre dans un lit parapluie dans une autre pièce. Le fait est que les siestes sont plus difficiles à acquérir, séparer vos enfants pour qu’ils ne soient pas distraits par l’un et l’autre vous permettra de vous assurer qu'ils bénéficient tous les deux le sommeil dont ils ont besoin.
Une dernière chose à ajouter à ce sujet, peut être que certains d'entre vous disposent d'une chambre supplémentaire, que vous gardez pour la visite d'amis ou de famille ou autre. Si la chambre supplémentaire est une option, je vous conseille vivement de l'utiliser. L'apprentissage du sommeil lorsque des frères et sœurs partagent une chambre n'est pas impossible, mais cela ajoute une difficulté supplémentaire au processus, et il vaut mieux déplacer un enfant dans la chambre de l'autre lorsque vous avez de la compagnie plutôt que d'essayer de les faire dormir tous les deux dans la même chambre de façon permanente. Simplement aussi car les enfants, sujets aux petites maladies infantiles, auront tendance à se gêner et perturber les nuits de l’un et l’autre pendant ces périodes.
En résumé, débuter un accompagnement au sommeil lorsque vos enfants partagent la même chambre c'est plus challengeant que lorsque chacun à sa chambre, mais c'est loin d'être impossible. Et évidemment accompagner votre enfant dans l’apprentissage du sommeil malgré le partage de sa chambre c'est une bien meilleure option que de ne pas apprendre à votre enfant à s'endormir seul du tout. Je peux vous assurer que le résultat en vaudra la peine. “No pain no gain” il paraît n’est-ce pas ? ;-)
Great !